Manufacture d’armes ou manufacture royale de Charleville

royale de Charleville

La Manufacture d’armes de Charleville a été créée en 1667. Tout au long de son activité elle a contribué à la fabrication de différentes sortes d’armes qui furent  prisée pour leur qualité. L’établissement  ferma ses portes en 1836 car jugé trop proche des frontières, au profit de la manufacture d’armes de Saint-Etienne.

La manufacture d’armes de Charleville était considérée comme une usine d’armement produisant du matériel de qualité. Elle fonctionnait en étroite collaboration avec des artisans de la vallée de la Meuse notamment des ateliers implantés à Nouzon. Les fusils et pistolets produits dans la manufacture royale puis plus tard dans la Manufacture impériale de Charleville ont été utilisés partout au monde.  Les ateliers de Nouzon étaient particulièrement réputés pour leur canon à fusil.  Au cours de son activité la manufacture de Charleville aurait produit plus de 70 modèles de fusils différents et environ 25 modèles de pistolets. Actuellement, ces armes de fabrication ardennaises  restent très prisées et rechechées par les collectionneurs.

La manufacture de Charleville fut un haut lieu de la production d’armement en France. C’est là que les fusils étaient montés et mis à l’épreuve. Nouzon, située au fond de la vallée de Goutelle, était un site de production très protégé. On se servait de la force hydraulique des cours d’eaux pour fabriquer ces canons de fusils très réputés de la Manufacture d’armes. En 1837, ces ateliers firent l’objet d’une revente. Le Moulin Leblanc sur la commune de Mohon fut transformé en atelier de forge qui fonctionnait grâce au courant de la Vence. Le site fut racheté par le même acquéreur que celui des ateliers de Nouzon. Le travail de platinerie et de garniture du canon s’effectuaient auprès d’artisans locaux de plusieurs bourgades de la vallée de la Meuse.

Aujourd’hui il ne subsiste que quelques bâtiments de l’ancienne Manufacture d’armes de Charleville et de celle de Nouzon. Ce sont les uniques vestiges, qui prouvent l’importance de cette activité de fabrication d’armement en Ardennes au 17ème siècle. Ces hauts lieux de l’activité ardennaise qui étaient spécialisés dans le travail du fer et la fabrication d’armes mondialement réputées, contribuèrent largement au développement de la vallée de la Meuse et de Semoy. Ces quelques bâtiments font aujourd’hui partie du patrimoine culturel d’une région qui à l’époque n’avait son pareil pour la fabrication d’un armement de qualité.  Aujourd’hui, ces armes sont devenues des pièces de collection de grande valeur.

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